Juillet 2015

Juillet2015

Éric ROBIN
expose ses oeuvres
Du 6 au 30 juillet 2015

2015-07-19

Initié dans mon enfance à la peinture à l’huile par un oncle artiste-peintre, c’est vers l’âge de trente-cinq ans que j’ai cessé de peindre en dilettante des oeuvres figuratives pour explorer des voies de création plus personnelles orientées vers l’abstraction. Après avoir ouvert à Salon-de-Provence un espace dédié à l’art (galerie, encadrement et matériel de beaux-arts) et rencontré de nombreux artistes, j’ai intensifié mes recherches artistiques pour aboutir à une première exposition en 1998. Réservant d’année en année de plus en plus de temps et d’énergie à mon travail artistique, je suis finalement devenu artiste professionnel, renonçant à toute autre activité pour me consacrer entièrement à la peinture. Originaire de la Drôme, je vis depuis vingt-huit ans à SALON DE PROVENCE où j’ai installé mon atelier. 
 
Depuis une dizaine d’années, je crée une oeuvre abstraite qui interroge la géométrie et la symétrie, tantôt imposées dans toute leur rigueur, tantôt annihilées dans un espace sans répère, en exploitant la luminosité de la feuille de cuivre et ses métamorphoses sous l’effet de l’art et de la chimie. 
 
J’ai d’abord travaillé sur bois une résine mate et rugueuse, en y associant la dorure à la feuille pour exploiter les effets de contraste et de résonance de leur addition/confrontation. 
La résine mêlée de sable est traitée en relief : striée, griffée, hachurée, elle dessine ou délimite des formes géométriques, qui s’en détachent par la teinte ou le relief. De la limaille de fer ou de bronze, des scories de titane, des éclats de verre ou encore de la poudre de marbre viennent animer ce matériau richement coloré par des pigments : bleu outremer, rouge de cadmium ou graphite. La feuille de cuivre est appliquée selon la technique de la dorure, sur la résine ou sur des zones planes délimitées. Elle est patinée, chauffée et/ou oxydée à l’aide de produits chimiques. 
 
A partir de 2003, j’ai entrepris d’explorer plus systématiquement les possibilités de la feuille de cuivre. Mon but : allier art et chimie pour magnifier les propriétés du cuivre et donner naissance à des oeuvres vibrantes, tout en lumière et en transparence, où dorure, matières et couleurs entrent en résonance singulière pour chaque regard.  
 
J’ai débuté ma recherche sur des petits formats de contre-collé dorés à la feuille, en conjuguant l’action de la chaleur, des produits chimiques, mais aussi des encres, jusque là absentes de mon travail. Je l’ai étendue depuis deux ans à des oeuvres sur toile de plus grande taille, la trame du lin contribuant à la vibration du cuivre et des encres. Sur les petits formats comme sur les toiles se déploient des formes incertaines, dans leurs contours comme dans leurs teintes, jamais tranchées, toujours mêlées de transparence et habitées d’incertitude. Autant la résine obéit fidèlement à la main qui tient l’instrument et trace le geste, autant la feuille de cuivre traitée de cette manière accueille une part de hasard que je travaille comme une autre matière. 
 
Même si je me concentre actuellement sur les toiles dorées à la feuille, je continue mon travail sur résine en l’enrichissant de mes nouvelles techniques sur cuivre.